Le concept de limites planétaires ou « planetary boundaries » fait référence aux seuils que l’humanité ne saurait franchir afin de ne pas compromettre les conditions favorables de vie et de durabilité. Il vise à déterminer des frontières en matière environnementale. Ce concept a été proposé en 2009 par un groupe de spécialistes du système terrestre et de l’environnement suédois et australiens, mais le droit ne s’y intéresse que depuis peu, et ce, de manière encore marginale. Il existe pourtant des références à ces limites dans une quantité grandissante de rapports scientifiques tels que les rapports émanant du GIEC (groupe d’experts internationaux pour le changement climatique) ou ceux produits par l’Agence européenne pour l’environnement. Son importance grandissante dans le monde scientifique est suivie lentement par le droit. Cet ouvrage entend conceptualiser les limites planétaires d’un point de vue juridique, tout en laissant une place à l’interdisciplinarité afin de mieux saisir cette notion. Étroitement lié à l’idée de l’anthropocène, l’ouvrage vise à présenter les outils fournis par le droit pour mieux cadrer les limites planétaires, tout en pointant les difficultés auxquelles ce concept se heurte sur un plan juridique.