Nombreuses sont les évolutions biologiques, génétiques, technoscientifiques bouleversant la condition animale. Longtemps, les progrès ont eu exclusivement vocation à soigner et à soulager les animaux. Ce paradigme est révolu. Il est désormais question d’augmentations, de transformations, d’adaptations, de performances artificielles de l’animal pour que celui-ci soit plus rentable et utile pour les besoins humains. Reste à savoir si ces finalités sont légitimes alors qu’il est de plus en plus fait mention à la sensibilité de l’animal, à son bien-être, à son droit à une protection spécifique dans un contexte de développement durable et de risques accrus pour l’écosystème global. Le défi de la préservation de l’« animalité » est engagé. La réflexion pluridisciplinaire est indispensable pour dresser les constats de l’impact du transanimalisme actuel et à venir et pour rechercher, collectivement, des modalités de protection tenant compte des évolutions et des limites à ne pas franchir.