À l’initiative de l’Association française de droit constitutionnel, le Centre Maurice Hauriou de l’université Paris Descartes et l’ERDP-CRD&P de l’université de Lille Droit et Santé, ont organisé un colloque international à l’occasion du huitième centenaire de la Grande Charte (Magna carta), arrachée au roi d’Angleterre par ses barons, dans la plaine de Runnymede, le 15 juin 1215.
Le présent ouvrage est tiré des contributions qui ont été présentées sur ce texte fameux, tenu classiquement pour la base du constitutionnalisme occidental, c’està-dire du gouvernement par la loi, du consentement à l’impôt et de la garantie des libertés.
Associant des juristes et des historiens (des lettres et du droit), britanniques et continentaux, ainsi que l’un des Lords judiciaires du Royaume Uni, l’évocation érudite et parfois anachronique du XIIIe siècle anglo-normand montre comment un parchemin du Moyen Âge un peu mystérieux est devenu, grâce à une sorte de création continue, l’un des éléments essentiels du patrimoine des démocraties. Par des interprétations rétrospectives, chaque génération a contribué à l’enrichir, en Europe, en Amérique et dans l’espace du Commonwealth, poussant finalement les « libertés anglaises » à toucher à l’universel.