« « Le génie veut être libre » est une phrase prononcée par Condorcet les 20 et 21 avril 1792 à l’Assemblée législative dans le cadre d’un rapport et projet de décret relatifs à l’organisation générale de l’instruction publique.
Le présent ouvrage n’est pas à proprement parler un livre sur Condorcet.
Celui-ci est approché en tant que point d’appui d’un rappel de la liberté de la recherche indispensable à celui qui désire rationaliser la nature.
Le génie est entendu dans le sens de celui qui désire savoir. Comme le souligne Howard Gardner (professeur de neurologie à la faculté de médecine de l’Université de Boston), le génie est celui qui est doué de facultés cognitives hors normes mais il est également celui qui reconnaît des visages, s’exprime avec des lettres, calcule avec des chiffres, apprend une langue étrangère, joue un instrument de musique ou une partie d’échec.
Certains ont pu être malmenés ou enfermés pour avoir apporté une image du monde.
En lettres (ou en philosophie) comme en sciences, la résistance a dû se joindre à la curiosité ou l’élégance. Hier comme aujourd’hui, la construction de nos perceptions se fait avec une ouverture d’esprit confrontée à des brides.
Pourtant, le génie veut être libre… Il ne peut même que l’être ».