Entre 1846 et 1884, la maison Goupil fut l’une des galeries d’art françaises les plus réputées. Elle a développé ses affaires autour du commerce d’estampes, de peintures, de pastels, de sculptures et de dessins d’artistes pour la plupart contemporains, européens et de style académique. La stratégie mercantile de la société s’appuie principalement sur un réseau de succursales et de comptoirs établis dans les grandes capitales : La Haye, New York, Bruxelles, Berlin et Londres. William Schaus et ultérieurement Michael Knoedler ont développé un marché en Amérique, et Vincent Van Gogh (oncle Cent) a consolidé les relations entre les Pays-Bas et Paris.
En parallèle, la société participe aux manifestations internationales marquantes de l’époque comme les Expositions universelles. La réussite de la maison Goupil est évidente. Ce processus général d’internationalisation a permis le renouvèlement de la clientèle et des artistes et garanti la pérennité du nom « Goupil » dans l’histoire et l’histoire de l’art. De nombreuses oeuvres conservées dans les musées internationaux proviennent de son stock. Cette thèse analyse les livres d’inventaire qui répertorient les transactions de la galerie de peintures parisienne qui sont devenus une source fondamentale pour la connaissance du marché de l’art au XIXe siècle et l’histoire du collectionnisme et du goût.