La question des « communs » est ici envisagée sous plusieurs éclairages disciplinaires, représentés par des spécialistes attentifs à la théorie tout autant qu’à la pratique. Réservant une place importante à la discussion d’exemples ou études de cas, l’ouvrage entend aborder l’analyse des communs d’une manière qui aide à comprendre les espoirs dont la notion est porteuse mais aussi les problèmes que sa concrétisation rencontre dans les faits. La recherche de formes d’organisation ne relevant ni des mécanismes marchands, ni du service public oblige à sortir des sentiers battus. Les pratiques, les institutions et la transmission du commun doivent être pensées ensemble : tel est le pari intellectuel qui a présidé à la conception du recueil et qui lui donne son originalité. L’émergence de nouvelles formes de mise en commun et d’élaboration de normes communes autour de biens ou ressources conduit à valoriser une certaine spontanéité sociale ; mais aborder la question de l’institutionnalisation s’avère primordiale pour que les « communs » d’aujourd’hui contribuent à construire un futur durable, acceptable pour les sociétés et respectueux de l’environnement.