Tournée vers le maintien de l’ordre public, la gendarmerie n’est pas spontanément perçue comme un service public. Si elle contribue à la satisfaction de l’intérêt général dans ses dimensions de police administrative et de police judiciaire, elle est davantage associée à la prescription qu’à la prestation.
Pourtant, la doctrine publiciste et le juge administratif considèrent depuis longtemps que les activités de police constituent un service public tourné en direction de la satisfaction des besoins du public.
Il reste cependant à déterminer comment la gendarmerie appréhende concrètement ses missions. Est-elle un service public décalé par rapport aux services publics de prestation? Ses missions et ses relations avec le public ont-elles évolué parce qu’elle ne s’inscrirait plus seulement dans une perspective d’autorité ?
Alors que d’un côté, la société est en demande de sécurité et que, d’un autre, la thématique de la performance s’est durablement installée dans les politiques publiques, comment la gendarmerie pense-t-elle ses relations avec le public ?
Ces questions sont au centre de cet ouvrage publié par le Centre de Recherches des Écoles des Officiers de la Gendarmerie Nationale, en partenariat avec la Faculté de
Droit et Science Politique de l’Université Côte d’Azur et la Région de gendarmerie Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec le soutien de l’Association française de droit de la sécurité et de la défense. Les réponses apportées s’appuient sur des analyses théoriques et pratiques pluridisciplinaires mobilisant le droit, la sociologie, et la science administrative.