Inachevé par essence, apparemment illimité dans son existence, le droit se vit d’ordinaire sans trop de préoccupations métaphysiques. Son importance croissante dans la vie sociale renouvelle une interrogation essentielle sur son action, au-delà des jeux de lois, de jugements, de pratiques.
S’interroger sur les relations du juridique et du social, y compris du côté de la morale, de la logique et de l’art, éclaire d’un jour nouveau la compréhension du sens des règles.
C’est constater sur ce chemin, à la lumière des philosophes du siècle passé, la signification du temps et de l’espace dans les comportements juridiques, en période calme ou de crise, continue ou discontinue. Le territoire est mieux compris.
Sophisme, argumentation, tout change. Les leçons des autres catégories du savoir sont davantage écoutées : lacunes des systèmes, face cachée du droit, désobéissance, corruption, principes et exceptions.
Et finalement que devient le comportement par rapport à la règle ? Le fait dans le droit, pas seulement le fait et le droit ? Par rapport à lui, tant le commerce que le procès sont compris autrement que par le passé.
Il faut s’aventurer aux frontières des savoirs.