La bande dessinée, longtemps cantonnée à la littérature destinée à la jeunesse et considérée comme un art mineur, a, depuis un demi-siècle, obtenu une légitime consécration dans l’univers artistique et dans le monde scientifique.
Il s’agit d’un média d’une richesse inégalée. D’abord parce qu’il mêle, de manière sensée et spécifique, deux formes de communication : l’écriture et le dessin. Ensuite, parce que la bande dessinée est une oeuvre complexe. Peuvent y contribuer dessinateurs, auteurs, traducteurs, coloristes, lettreurs, éditeurs, chefs de fabrication, imprimeurs… Enfin, parce que cet art, qui sait être tantôt populaire tantôt élitiste, est d’une incroyable diversité, tant dans l’expression par l’image que dans les thèmes traités (mangas, romans graphiques, comics…).
On comprend aisément combien, plus qu’ailleurs, le Droit va ici s’immiscer, en aval, dans la mise en oeuvre des rapports complexes entre tous ces arts et entre tous ces intervenants, et en amont, pour régler les éventuels conflits susceptibles de survenir.