Les eaux douces contenues dans les aquifères transfrontières sont une ressource naturelle indispensable pour la vie, l’homme et les écosystèmes. Les enjeux socioéconomiques et environnementaux relatifs à la gestion des aquifères ou systèmes aquifères se sont accrus de façon considérable. Les impacts des activités anthropiques peuvent être néfastes pour les eaux souterraines. D’où la nécessité de cerner le statut juridique de ces eaux souterraines transfrontières.
Les règles fondamentales applicables aux aquifères transfrontières peuvent être dégagées d’une manière claire et réduites à deux règles de fond : le principe de l’utilisation équitable et raisonnable et le principe de ne pas causer de dommages significatifs aux pays voisins. À cela faut-il ajouter l’obligation de coopérer qui consiste en un ensemble d’exigences procédurales.
Ces trois principes fondamentaux du droit international de l’eau, ainsi que les autres règles forment un ensemble intégré d’obligations de fond et de procédure qui s’appliquent à tous les États de l’aquifère, soit en vertu de dispositions conventionnelles spécifiques entre États concernés, soit en vertu du droit international coutumier.