Associer « divertissement » et « droit » peut prêter à sourire : l’un renvoie à l’amusement, à la légèreté, l’autre au sérieux, voire à l’austérité. Leur rencontre était toutefois inévitable. À travers l’étude d’activités divertissantes (spectacles animaliers, casinos, parcs d’attractions, cinéma, jeux vidéo…), l’ouvrage propose de rénover l’appréhension juridique du divertissement. Il révèle l’émergence d’un véritable droit au divertissement, dont les statut et limites gagneraient à être clarifiés, notamment à l’égard de ses destinataires (majeurs vulnérables, autorités politiques,
travailleurs, juristes…). La pleine reconnaissance de ce droit contribuerait à l’édification d’un entertainment law à la française, branche encore en quête de légitimité. Loin d’avoir pour unique fonction de détourner les individus des soucis de leur existence, le divertissement s’insinue dans
les sphères les plus sérieuses. Sans ignorer les dérives de cette tendance contemporaine à joindre l’utile à l’agréable, l’ouvrage met en évidence les multiples vertus d’un outil qui concourt notamment à l’évolution des catégories juridiques et des méthodes d’enseignement. L’esquisse d’une solide interdépendance entre ces deux notions a priori antagonistes dévoile ainsi un champ de recherche dont le caractère fécond ne fait aucun doute.