Aux frontières de la science-fiction et du droit
Que peut nous enseigner la science-fiction dans la perspective très générale du droit et de la justice ? Et inversement, en quoi le droit peut-il inspirer la science-fiction ? C’est à ces questionnements que le présent ouvrage, fruit de plusieurs années de recherches, propose de réfléchir. Les écrivains Isaac Asimov, Ray Bradbury, Philip K. Dick, Karel Capek, Vercors… Les films Star Trek, Batman, Blade Runner, Jurassic Park, Minority Report… À travers certaines des grandes oeuvres de la littérature et du cinéma de science-fiction, quelques thématiques cardinales du droit sont explorées. Ainsi en est-il de la distinction des personnes et des choses, du statut juridique des robots androïdes ou bien encore de la problématique du procès équitable.
« La science-fiction, écrit Catherine Puigelier, est— sous la forme d’un paradoxe bien réel — l’un des socles du droit ; [Elle] révèle les trajectoires complexes et dangereuses qu’il est préférable de ne pas emprunter. Elle est le reflet en avance d’un droit défaillant ou d’un droit meilleur. » En tant que genre narratif, la science-fiction ouvre des champs infinis d’investigations et de systèmes, ne cessant d’interroger tout à tour notre condition d’être pensant au sein de la nature et du cosmos, nos formes sociales, nos moeurs, notre histoire et nos désirs pour l’avenir. Elle est donc foncièrement juridique. Par sa liberté, par sa richesse, par sa puissance prédictive, la science-fiction offre alors au jurisconsulte un peu sérieux des champs sans limites à son imaginaire.