La pluridisciplinarité est l’avenir de la science et de la recherche. C’est dans cet esprit qu’est abordée ici la confrontation de plusieurs disciplines autour d’un thème original et peu exploré jusque-là, celui des liens ayant pu se nouer entre Thémis et Cupidon ou Éros, entre le Droit et les sentiments affectifs.
Après des tentatives de définition de l’amour et de l’amitié par des spécialistes de diverses disciplines, les historiens du Droit et les juristes de toutes spécialités s’interrogent et échangent quant à la place que le Droit a pu lui réserver et lui réserve encore, y compris dans un monde désormais numérisé.
Toutes les branches du droit sont convoquées : le Droit du numérique et les liens distanciés qu’il doit régir, le Droit civil avec les jeux de l’amour et du hasard au sein des familles, le Droit du travail avec l’amour en entreprise, le Droit pénal avec les violences que l’amour possessif peut engendrer, etc. Peut-on aimer un avatar ? Un contrat de mariage peut-il être la transcription des sentiments des conjoints ?
En définitive, sachant que le Droit est toujours janusien, il s’agit, comme souvent, de déterminer ce qui l’emporte entre un Droit castrateur et un Droit protecteur. Le lecteur est ainsi invité à se forger sa propre opinion au fil des contributions des spécialistes.