Qui envisagerait les libertés européennes de circulation au-delà de l’économie ?
Personne a priori, tant la circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux dans l’Union européenne semble, depuis 1957, commandée par les impératifs des cycles de production et de distribution de biens et de prestations de services. Encore conviendrait-il de s’entendre, sinon sur le concept, du moins sur les exigences de l’économie telle qu’elle est perçue par l’Union européenne et les États membres de cette union. Plus encore, la raison économique subit, dans la construction européenne, la concurrence de la citoyenneté européenne et de la liberté de circulation qui lui est propre, promues par le Traité de Maastricht. Cette citoyenneté refoule-t-elle ou subit-elle au contraire l’attraction de l’économie qui voudrait la réduire en simple homo economicus ?
Le présent ouvrage délivre à cette interrogation des réponses multiples, parfois contradictoires ou surprenantes, nourries par la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne.