La problématique de l’urgence présente un intérêt et une actualité certains. De nombreux exemples en témoignent, comme les situations médiatiques régies par des procédures d’urgence ou encore les difficultés à apporter une réponse adaptée aux situations urgentes. De plus, si la notion d’urgence est souvent étudiée au regard de domaines précis, l’analyse transversale est peu abordée, laissant sans réponse la question du caractère protéiforme du concept : l’urgence revêt-elle une signification identique quel que soit le contexte dans lequel elle prend place ? En conséquence, si le droit a pour objectif de répondre aux besoins de la société, la situation d'urgence est un moment critique puisqu'elle tend à un inversement de cohérence : le droit ne peut que réagir – parant au plus pressé – sans avoir nécessairement anticipé toutes les implications que cela comporte. L’enjeu est d'autant plus essentiel que les nouveaux moyens de communication et les relations globalisées qu’ils permettent supposent souvent que certaines situations nouvelles soient stabilisées dans l’urgence. Le développement de ces cas de figure peut alors conduire à transformer l’exception de l’urgence en une règle. C’était l’objectif du présent colloque – retranscrit dans cet ouvrage – que d’envisager cette problématique.
Ouvrage publié à l’initiative de l’association des doctorants en droit, histoire et sciences politiques de l’Université de Strasbourg (DEHSPUS), grâce aux soutien de nos partenaires : Strasbourg eurométropole ; l’École Doctorale n˚101 « Droit, Science politique, histoire » ; la Fédération de Recherches n˚ 3241 « L’Europe en mutation » ; l’Université de Strasbourg et son Service de la Vie Universitaire.